Entretien avec Nicolas BRONARD
Candidat remplaçant aux législatives 2012
Article mis en ligne le 7 septembre 2012
dernière modification le 10 septembre 2014

par DWebmaster

EAGAC :"Durant ces derniers mois vous avez été tour à tour, dans notre circonscription, les relais de François Hollande pour
le programme présidentiel puis candidats à la députation. Ce fut une belle réussite, on ne reviendra pas sur la première élection qui fut victorieuse mais pour la seconde dont le résultat était connu d’avance vous avez obtenu le soutien de plus de 12000 électeurs, un record !"

1. Que tirez vous comme enseignement de cette excellente campagne ?

« Cette campagne se caractérise avant toute chose par la victoire de François Hollande, ce qui n’est pas innocent lorsque l’on sait que le dernier succès socialiste à une élection présidentielle remonte à près d’un quart de siècle. La gauche en général, et le PS en particulier, semblaient en effet frappés d’une incapacité à traduire à l’échelle nationale ses – importants – succès locaux. A mon sens, les primaires citoyennes ont permis d’engager une profonde dynamique et, de manière déterminante, de créer l’état de confiance sur lequel s’est construit cette victoire.
François Hollande a su, intelligemment, l’incarner et, très tôt, endosser la stature présidentielle. Notre campagne s’est largement nourrie de ces conditions. Je retiens en particulier l’effort décisif qui a été produit sur le terrain par les militants et sympathisants, en particulier lors des séances de porte-à-porte. Sur l’ensemble de la circonscription, plus de 3.000 foyers ont ainsi été « visités » au cours des cinq mois de campagne. Cette action correspond au sens que je me fais de l’action politique : proximité, écoute, dialogue, convictions.
Elle s’est également traduite par la régénération d’une relation de confiance et, le plus souvent, d’une nouvelle aspiration à l’engagement citoyen, au service de tous. Aux journalistes de France 2 venus nous interviewer, et qui s’étonnaient de l’absence de permanence de campagne, j’avais répondu que notre permanence se trouvait dans toutes les cages d’escalier des immeubles de la circonscription. Cette anecdote traduit clairement le sens de notre engagement et peut aisément être mise en parallèle de la campagne conduite par M Guaino, par exemple, qui recevait les journalistes au golf…
Dans cet esprit, Fabienne et moi avons fortement sollicités les relais locaux, qu’ils soient politiques ou associatifs par exemple, et ce très en amont de notre campagne. Chaque action de terrain s’est ainsi vue déclinée dans l’ensemble des communes de la circonscription. Je retiens enfin une complémentarité, allant jusqu’à la complicité, exemplaire entre Fabienne, Nicolas Hue (notre directeur de campagne) et moi même. Chacun a su jouer utilement sa partition selon les thèmes et interlocuteurs, ce qui, là encore, a permis de démultiplier les actions de terrain, à l’inverse des campagnes trop centralisées. »

2. Sur le plan local, dans vos communes respectives, quelles sont les retombées que vous espérez ?

« Encore une fois, nous avons su créer une attente en matière d’action politique. Cette dimension personnelle qui a été établie avec nos concitoyens doit impérativement être préservée, et ce en dehors de la période « chaude » des campagnes électorales. Nous devons poursuivre ce dialogue au moment où les citoyens ne s’attendent pas forcément à voir sur le terrain des élus et militants. Là encore, c’est le sens que nous nous faisons de l’action politique.
Cette période est d’ailleurs probablement plus utile et efficace pour amplifier ces échanges afin de nous permettre à la fois de sensibiliser nos concitoyens aux messages et valeurs dont nous sommes les porteurs, mais également de conduire la nécessaire analyse de leurs attentes locales et de les transformer en projet politique dument compris, partagé et porté par tous.
Ces derniers mois de campagne nous ont permis d’établir de nombreux contacts auprès de la population, du secteur associatif ou commerçant par exemple. Nous devons les transformer en force de proposition et d’action. »

3. Quel message souhaitez-vous passer à vos électeurs ?

« Cinq ans après l’éclatement de la crise des subprimes, la crise économique et sociale <embg874|right>qui a durement frappé les pays européens a jeté un voile obscur sur leurs perspectives à court et moyen termes. Je suis personnellement frappé de la divergence de vision qui existe désormais entre les jeunes Français et leurs homologues asiatiques ou africains par exemple.
Chez nous, l’avenir a perdu toute signification d’espoir et de progrès, social, économique et humain. Mon caractère, mon engagement politique et mes activités professionnelles me conduisent à rejeter cette forme de résignation. Je ne me résous pas à ce que l’action politique soit irrémédiablement gouvernée par des forces économiques, en particulier financières, incontrôlables et potentiellement dangereuses comme en témoignent chaque jour les soubresauts de la crise bancaire et financière : on ne subit pas l’avenir ; on le fait !
C’est, encore une fois, le sens de tout engagement politique. La victoire de François Hollande et de la gauche incarne cet espoir, en rétablissant par exemple la confiance nécessaire à toute relance économique et au progrès social. Adosser l’action gouvernementale sur le principe de justice sociale servira également l’efficacité économique, au service du plus grand nombre. A ce titre, je ne peux que saluer la volonté du nouveau gouvernement d’investir utilement dans l’avenir : soutien aux technologies et industries « vertes », relance de l’outil productif, emplois d’avenir, réinvestissement dans l’école maternelle et primaire, etc. Le marasme actuel n’est pas une fatalité : notre pays, nos régions, nos communes disposent en leur sein des ressources et atouts sur lesquels se construiront un nouveau modèle de développement économique, social et environnemental.
A la différence de la majorité des pays européens, notre croissance démographique demeure soutenue, proche du seuil de renouvellement. Nous détenons une expertise technique – notamment dans les secteurs d’avenir comme les green tech - parmi les plus riches de la planète, servie par une épargne abondante mais malheureusement insuffisamment orientée vers notre outil productif. Et, bien que dégradés au cours des dix dernières années, nos services publics demeurent parmi les plus efficaces, gages à la fois de cohésion sociale et d’efficacité économique. Mon message est donc un message d’espoir. Même si les premiers effets réels du redressement ne se feront pas sentir avant quelques mois, je ne doute pas que les mesures mises en œuvre par le gouvernement conduiront au redressement économique et social de notre pays afin qu’avenir rime de nouveau avec progrès. »

EAGAC : Avec un tel engagement citoyen, nul doute que Nicolas BRONARD sera un acteur politique primordial pour la prochaine campagne électorale sur notre commune.