ECHOS DU CONSEIL du 18 décembre 2019
Article mis en ligne le 18 janvier 2020
dernière modification le 19 janvier 2020

par Claude MEUNIER , Claire Mourier

Dernier Conseil de l’année très copieux comme d’habitude avec la clôture annuelle budgétaire. Parmi la trentaine de délibérations, fastidieuses pour la plupart, les premières méritent que l’on s’y attarde. Elles concernent en effet un dossier tout à fait étonnant. Il s’agit rien de moins que la vente en urgence du foncier de la Résidence des Chênes verts accueillant des personnes âgées autonomes. Cette structure, située en plein centre-ville, avait été édifiée, en 1975, par un bailleur social sur un terrain appartenant à la commune. Un bail emphytéotique et plusieurs conventions déterminaient la gestion du site qui abrite également le restaurant administratif de la ville. Le bail expire en 2039 et la gestion en était assurée par le Centre Communal d’Action sociale (CCAS).

Cette Résidence de près d’un demi-siècle d’existence ne correspond plus aux exigences des nouvelles normes pour lui permettre d’accéder au statut de « résidence autonomie » et des travaux importants sont indispensables.

Depuis plusieurs années la rénovation de cet ensemble fait partie des effets d’annonce de notre maire lors des réunions publiques et dans la presse, avec un début des travaux toujours imminent mais toujours reporté. En fin de mandat il semble qu’il était temps de passer aux actes. Il fallait néanmoins assurer le financement de cette opération onéreuse et le « qui fait quoi et qui paye quoi », du bailleur ou de la commune. La solution proposée ce soir-là au Conseil est aussi magique qu’un lapin qui sort du chapeau du prestidigitateur.

Jugez-en : afin de faire supporter au bailleur l’intégralité des dépenses, il est proposé par le maire de vendre l’ensemble au bailleur en échange de cette prise en charge. Pour ce faire on rompt le bail en indemnisant son bénéficiaire qui se porte alors acquéreur du bien. Gain pour la commune plus de 3 millions d’euros déduction faite de l’indemnisation pour rupture de bail et de la subvention accordée à une opération de logements sociaux. Et la mise en valeur au bilan d’une réalisation municipale gratifiante, en réalité totalement effectuée par un tiers. L’ensemble de l’opposition a voté contre cette manœuvre.

C’est bien cher payer pour abonder le budget et le contingent de logements sociaux de la ville de 85 studios « supplémentaires » qui viendront s’ajouter aux deux résidences sociales d’urgence actuellement en cours de réalisation. Pour notre part nous avons exposé que nous trouvions scandaleux de brader une réserve foncière en plein centre-ville, a quelques semaines des élections municipales. On nous a assuré par ailleurs, que de nouvelles conventions seront établies au bénéfice de la ville et du CCAS. Les termes de ces documents, pourtant essentiels, non pas été jugés suffisamment importants pour être communiqués ce soir-là aux conseillers. Ainsi vont les affaires au Chesnay-Rocquencourt.

Pour le reste ambiance près électorale pesamment électrique et discourtoise