Sauvons la poste !
Article mis en ligne le 3 octobre 2009
dernière modification le 11 novembre 2014

par WELSING Joëlle

Sauvons la poste !

Consultation nationale sur la privatisation de La Poste 29 septembre 2009

Votation citoyenne à l’initiative du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal

Nous soutenons la votation citoyenne et nous vous invitons à nous retrouver

samedi 3 octobre 2009 entre 9h et 12h devant La Poste principale du Chesnay

++++Votation , 22 oct


Près de 250 participants chesnaysiens pour la votation du 3 octobre sur l’avenir de la Poste, c’est à la fois modeste, par rapport à la population de Chesnay, mais aussi tout à fait important, compte tenu du peu de temps dont nous disposions pour préparer cette opération. Au niveau national, 2,3 millions de votants ! Un succès remarquable, plutôt inespéré, qui a montré l’importance de l’attachement de la population à la Poste, à « leur » Poste, à son service public de proximité tel qu’on le connait aujourd’hui. Parmi ces votants, plus de 95% étaient opposés au changement de statut, annoncé comme la seule solution pour assurer l’avenir de la Poste , dans le respect, dit-on , du service public.

Qu’une mutation de la Poste soit nécessaire par rapport à ce qu’elle était il y a 10 ou 20 ans ? Sans doute. Et d’ailleurs, chacun voit bien que c’est ce qu’elle a entrepris depuis des années, tout en conservant son statut actuel d’établissement public. Alors l’évolution de son statut en société anonyme est-il vraiment la solution unique ?

Les promoteurs du projet de réforme affirment que l’Etat gardera 100% des parts de la nouvelle société anonyme. Or on se souvient qu’en 1996, France Télécom est devenue aussi société anonyme, avec l’Etat comme seul actionnaire à 100% et décidé à l’époque à rester actionnaire majoritaire. Résultat : aujourd’hui l’Etat n’est plus actionnaire qu’à 13,7% ! De même pour GDF, pour lequel les promesses de Nicolas Sarkozy en 2004 garantissant une part de l’Etat d’au moins 70%, se sont envolées au fil des années pour descendre aujourd’hui à 35 % dans le groupe GDF-SUEZ…

Quelle confiance accorder alors aux engagements et aux promesses, sachant par ailleurs qu’une banque privée, la Société Générale, est déjà prête à prendre 35% du capital d’une future filiale de la Banque Postale ?

Nombreux sont ceux qui estiment que l’avenir du service public postal doit faire l’objet d’un débat public ainsi que d’un référendum, comme il a été demandé au président de la République depuis Septembre 2008…. Sans réponse à ce jour, malgré cette possibilité de référendum d’initiative populaire rajoutée dans la constitution en juillet 2008 , mais toujours en attente de décret d’application...
Le projet de statut de la Poste sera à l’ordre du jour au Sénat début novembre, à l’Assemblée Nationale en décembre.

Le comité national contre la privatisation de la poste propose différentes actions dans les prochaines semaines à tous ceux qui tiennent à préserver leur service public postal : http://www.appelpourlaposte.fr

++++ Le sénat 23 novv 2007

Le changement de statut était au programme du sénat début novembre. Pendant une semaine, et 70 heures de séances, plus de 600 amendements au texte présenté ont été défendus d’arrache pied par les sénateurs de gauche. Parmi les objectifs : faire soumettre ce changement de statut à un référendum populaire, et au minimum garantir le caractère intégralement public du groupe.

Sans surprise, le recours au référendum a été refusé par la majorité UMP. Les garanties votées ont été abrogées par un amendement déposé par le gouvernement 2 heures avant la fin des débats, aboutissant notamment à supprimer la mention de groupe « entièrement » public. Cet amendement a aussi gommé la garantie de financement et de pérennité des missions de service public.

Vous pouvez lire le résumé de ce débat sur :
http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/spip.php?article201

Et maintenant ? Le texte doit venir en discussion à l’Assemblée Nationale le 15 décembre, le gouvernement ayant comme but de le mettre en application dès le 1er janvier 2010 !

Pour nous, il est toujours évident que le changement de statut de La Poste comporte un risque de privatisation à terme, contrairement aux dénégations du ministre Estrosi., et n’est pas un passage obligé pour sa modernisation.

C’est pourquoi le comité national contre la privatisation de La Poste ainsi qu’un ensemble d’organisations syndicales et politiques appellent à un grand rassemblement le 28 Novembre à Paris (voir l’appel joint) pour la défense de ce service public auxquels les français sont particulièrement attachés.