Réaction à l’éditorial de monsieur le maire
Evénements novembre 2010
Article mis en ligne le 16 novembre 2010
dernière modification le 8 septembre 2014

par Claire Mourier

Philippe Brillault, maire du Chesnay, nous propose dans le bulletin de communication municipal un éditorial sur la sortie de crise, avec un saisissant parallèle entre la grande guerre 14/18 et les manifestations contre les retraites. c’est tiré par les cheveux ! manque d’inspiration ? pourtant il y a à dire ! Tournant la page, on découvre une série de cartes que le gouvernement de l’époque pendant la période 1914/1918 imposait aux soldats pour communiquer avec « l’arrière » !
Voilà un bel exemple de propagande ! On voit comme la réalité peut être déguisée pour servir les intérêts du pouvoir ! Il tente de maîtriser la communication pour donner de la réalité l’image conforme à ses objectifs !

Aujourd’hui encore la méthode est la même : le salarié vit de plus en plus longtemps, il doit travailler plus longtemps et c’est un mauvais citoyen s’il n’adhère pas à ce point de vue, c’est qu’il veut mettre en péril le système français de solidarité ! Et de montrer comme nous nous réjouissons autour de ces centenaires heureux … en omettant de dire que beaucoup d’entre eux ne disposent que de 650 euros par mois pour toute retraite !

Alors bien sûr, nous allons commémorer l’armistice de 1918 et souhaiter qu’un tel conflit ne se reproduise jamais tellement il a frappé d’un deuil douloureux notre pays et nos familles ! mais souffrez Monsieur le Maire qu’à cette occasion on rappelle la mémoire des soldats morts d’avoir mijoté pendant des semaines dans des souterrains boueux, des soldats morts d’avoir tenté de s’insurger contre les ordres absurdes d’officiers soumis au pouvoir, de toutes ces femmes qui ont vécu la détresse du veuvage, le devoir d’élever seules des enfants orphelins, de tous ces enfants à qui a manqué le visage et la présence d’un père ! Nous sommes loin de ces images de propagande, plus près peut être des réalités historiques.

La crise n’est pas terminée, et c’est dans la capacité à négocier et à admettre la réalité qu’on pourra progresser et surmonter une crise économique et sociale qui accable et fragilise les plus faibles ! Faisons preuve d’humanité et de solidarité, essayons un avenir plus juste et souvenons nous de ceux qui ont combattu et sont morts pour notre liberté et la reconnaissance de nos droits !

Claire Mourier