Intervention au conseil municipal du 22 mai 2003
Article mis en ligne le 24 mai 2003
dernière modification le 11 septembre 2014

par WELSING Joëlle

Conseil municipal du 22 mai 2003

Délibération n°12 : Opération terrain de la ferme : promesse de vente avec les sociétés Cogedim Résidence et Bouygues Immobilier. Terrain place Dutartre dit « La Ferme ». Cadastré section AR parcelle 185.

Mr le maire

Le projet de vente de la Ferme a été évoqué pour la première fois au moment du vote du budget 2002. Argument avancé : il faut financer le transfert du CTM sur le terrain Fenwick .
En janvier 2003 en réunion privé, vous nous avez présenté un projet de vente de la Ferme à un promoteur, en vue d’un programme immobilier de standing.
Ce projet a été présenté en réunion publique le 24 avril. Nous délibérons ce soir sur la cession de la ferme.
Les élus de la liste Ensemble à Gauche se sont toujours opposés à ce projet.

  • En premier lieu, question de méthode : le débat sur l’opportunité de la vente intervient 2 mois après la présentation des projets des 2 promoteurs. Aucune étude chiffrée par exemple sur l’incidence d’un emprunt en vue du déménagement du CTM. ne nous a été présenté.
  • En second lieu sur le projet lui-même : il ne nous est proposé que des logements haut de gamme, à l’exclusion d’un nombre, même limité, de logements sociaux. Lors de la réunion privée du 29 janvier nous avons donc refusé de participer à un groupe de travail chargé d’étudier les 2 propositions. La construction de logements sociaux et intermédiaires est devenue cruciale pour la ville, pour les besoins des chesnaysiens ou de personnes travaillant sur notre ville. Pour nous, tout nouveau projet immobilier doit prendre en compte cette priorité. Vous évoquez souvent le manque de terrain pour justifier la non application de la loi SRU n’est-ce pas contradictoire avec le fait de vendre un terrain communal pour y construire des logements de luxe ?

Après la visite de la ferme, nous pensons qu’il est vraiment regrettable qu’une partie des bâtiments soient détruits la réhabilitation pour quelques logements et des équipements manquants sur la ville (salle de réunion, lieu pour les jeunes, transfert de la bibliothèque) aurait permis une sauvegarde aussi complète que possible de ce site qui constitue les restes, désormais limités, du patrimoine architectural de la ville.

Cette vente intervient au moment de l’élaboration du plan local d’urbanisme et nous ne voyons pas très bien dans quelle rubrique du PADD elle peut s’inscrire car en contradiction avec le souhait de préserver le patrimoine bâti de la ville et le constat du manque de logements sociaux.

Le patrimoine foncier du Chesnay a fondu comme peau de chagrin, et dans tous les cas ce n’est pas ce patrimoine que nous pourrons léguer aux générations futures.

Joëlle Welsing