Le rôle d’un bulletin municipal est-il d’être un support de campagnes d’élections présidentielles ou législatives ? La question peut paraître triviale, et la réponse, en tout cas, est évidente : bien sûr que NON. Le sous-titre des Evénements est d’ailleurs tout à fait clair là-dessus « Mensuel d’information de la ville du Chesnay ».
Mais lisez , ou relisez ICI, un peu attentivement l’éditorial de Mr. Brillault dans le bulletin municipal de janvier 2017. Un éditorial un peu fourre-tout, dont l’introduction commence par une diatribe assénée avec aplomb sur le gouvernement actuel , et dans des termes invraisemblables :
Et puis est-ce aussi ce gouvernement qui est aussi le coupable visé quand l’auteur affirme de façon sybilline :
. Ici, l’utilisation du « on » est pratique car elle permet toutes les interprétations et les insinuations selon l’humeur du lecteur...
Donner notre opinion sur l’action du gouvernement actuel n’est pas ici le sujet. La question est : que vient faire cette attaque en règle et globale sur la politique gouvernementale dans ce bulletin municipal ? Que des décisions gouvernementales aient eu des incidences sur la gestion et les finances des communes, c’est certain. Et le maire peut légitimement donner son opinion sur des décisions qui concernent la ville. Mais ceci ne justifie pas de transformer les organes de communication de la ville en supports de campagnes électorales.
La cérémonie des vœux du 6 janvier en a été une autre illustration manifeste, une cérémonie aux allures de meeting électoral. Au lieu d’évoquer les événements marquants ou les grands projets de la ville, le maire n’a pu s’empêcher de dépeindre un état catastrophique du pays (« Tout est au rouge... Y’a rien qui va » !!) par la faute d’une gauche coupable de tous les maux, dans des termes tout aussi invraisemblables que ceux de l’éditorial cité précédemment. Un discours « décomplexé » ( que ses supporters qualifient de « sans langue de bois » !!) jusqu’à en être caricatural, faisant peu de cas de la rigueur, de la vérité et de l’exactitude qu’on est en droit d’attendre du premier magistrat de la ville. Comment oser déclarer, toujours avec aplomb :
alors que, par exemple, le déficit de la Sécurité Sociale est enfin sur le point d’être comblé.
Mr Brillault a-t-il oublié que lors de sa campagne des élections municipales en 2014, il avait mis en avant la composition apolitique de sa liste, suggérant ainsi une gestion au plus près du local et indépendante de la politique partisane ? Dans ses vœux formulés dans son invitation pour la soirée du 6 janvier, il souhaitait en premier
Une unité qui, paradoxalement, ne peut être que mise à mal par une attitude si officiellement politique et partisane . Il est vrai qu’il ne s’agit que de promesses...