L’adaptation de la société au vieillissement !
Article mis en ligne le 25 octobre 2014
dernière modification le 28 septembre 2014

par Claire MOURIER

Cette nécessité est fondée sur une étude selon laquelle, en 2030 les plus de 60 ans seront près de 20 millions et les plus de 80 ans, près de 5 millions.
L’espérance est bien sûr que le vieillissement s’accompagne d’un bien être réel, d’une bonne santé, des moyens de vie nécessaires. Il faut cependant envisager l’adaptation de l’environnement et de l’habitat aux contraintes de l’âge mais aussi à la perte d’autonomie pour certains.
Aussi cette loi est bienvenue. Elle a pour objectif de définir des orientations de politiques publiques afin de développer le maintien à domicile, ce qui correspond le plus aux attentes des séniors. Dans le même temps, il faut moderniser et adapter les structures existantes qu’elles soient privées ou publiques et imaginer des formules adaptées à l’attente des personnes âgées pour favoriser leur logement, leurs activités, leurs déplacements la prise en charge des soins et de la vie quotidienne.

Au Chesnay, le CCAS (centre communal d’action sociale) a en charge la question de l’accompagnement des séniors. Deux établissements : le foyer logement des chênes verts, qui dépend de la commune, l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) des chênes d’or qui relève du conseil général des Yvelines, accueillent des séniors et dispose de 65 studios. A cela s’ajoute le système de prise en charge à domicile et le portage de repas.

Non loin de là, à Versailles, un projet est en cours de réalisation : le projet LEPINE-PROVIDENCE Conçu comme une plateforme de services. Elle sera constituée notamment d’un EHPAD de 112 lits dont 4 en hébergement temporaire, de 160 places de SSIAD (service de soins infirmiers a domicile) dont 10 spécialisées Alzheimer, d’un accueil de jour de 12 places.
Ce projet représente un investissement d’environ 18.800.000€. Il associe les financements du conseil général, du conseil régional, de la caisse nationale de solidarité à l’autonomie et du CCAS de la ville.
Le projet prévoit un financement solidaire via la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) « Solidarité Versailles Grand Age ». Constituée par le CCAS de Versailles et l’association EHD* « entreprendre pour humaniser la dépendance », cette société coopérative propose aux particuliers de souscrire des parts sociales pour augmenter les fonds propres de la SCIC . C’est l’association EHD qui sera probablement le gestionnaire de l’établissement/plateforme, sous convention avec le CCAS.

Voilà un projet innovant qui répond aux orientations de la loi et doit permettre de répondre aux besoins des Versaillais.

Est il encore raisonnable de raisonner chacun pour soi dans les CCAS de nos villes ? Ne pourrait-on imaginer des économies d’échelle en groupant nos efforts pour la rénovation des bâtiments, le recrutement et la formation des personnels, la mise en place des services, la restauration, la réalisation des achats publics ?

Pour ces projets, à l’évidence il faut travailler à l’échelle du territoire et non de la ville, afin de garantir un service adapté pour un coût raisonnable. La réforme territoriale portée par le gouvernement répond à ce souci. Elle devra conduire les élus à accepter de revoir les contours des territoires et des mutualisations pour une gestion plus saine et plus efficace des deniers publics.

  • l’association EHD, entreprendre pour humaniser la dépendance est l’opérateur financier du réseau Habitat et Humanisme et de sa filiale « la pierre angulaire ». La fédération habitat et humanisme est reconnue d’utilité publique et agit en faveur du logement, de la mixité sociale et l’insertion des personnes en difficulté.

Claire Mourier