« Bas les masques ! »
Article mis en ligne le 9 juin 2020

par Claire Mourier

Les élections municipales ayant mis en présence deux listes, la partie s’est jouée en un seul tour qui a donné la victoire à la liste conduite par Richard Delepierre. Le confinement sanitaire imposé dès l’annonce du résultat a empêché l’installation du nouveau conseil municipal et en l’absence de réunion possible, Philippe Brillault a assuré seul la gouvernance de la ville. Mettant à profit ce temps pour être à la fois notre maire et notre docteur, il s’est multiplié en communications et démonstrations d’efficacité afin notamment d’appuyer un projet d’annulation des élections.

En effet, ayant déposé un recours devant le tribunal administratif, il escompte pouvoir se présenter à nouveau devant les électeurs à la rentrée prochaine et valoriser son action déployée pendant la période de confinement. Sa lettre « d’au revoir » montre bien que pour lui, la partie n’est pas terminée.

Certains citoyens pouvaient imaginer que dans ce temps difficile au cours duquel on appelait à la solidarité, il aurait accepté l’offre de service de Richard Delepierre et partagé son expérience et sa connaissance des dossiers. Mais, il n’est pas bon perdant et semble vivre cette étape comme une invasion de son territoire ! Il a lui-même dit : «  une voiture n’a pas deux volants, pour le moment, je suis au volant, il verra ensuite  ! »

La situation revenant progressivement à la normale, l’exécutif national a décrété l’installation des nouveaux conseils. Deux séances se sont donc tenues à huis clos avec retransmission sur le site de la ville. La première consacrée exclusivement à l’installation et l’élection du maire a donné lieu à des déclarations inappropriées. Celle de Philippe Brillault prenait acte du résultat et valorisait son action pendant la crise tout en niant la légalité du vote exprimé par les habitants, et celle de Jean François Peumery discréditait l’attitude des membres de l’ancien conseil municipal, accusés de mauvais esprit, d’obstruction systématique, ayant sans cesse donné un pénible spectacle !

En notre qualité de conseillers d’opposition au cours de la mandature qui vient de se terminer, nous avons étudié soigneusement les dossiers et présenté des propositions raisonnables, fiables et adaptées aux besoins et attentes de nos concitoyens. Nous avons plaidé pour une meilleure intégration dans l’intercommunalité et une plus grande prudence vis à vis du président du conseil départemental. Nos tribunes dans le magasine de la ville ainsi que nos publications, notamment sur le site d’ensemble à gauche témoignent de notre travail et de notre engagement constant tant au conseil municipal qu’au conseil d’administration du centre communal d’action sociale.

Nous avons dû à chaque fois faire face à des abus de langage, des réponses tournant en dérision nos remarques. Il a fallu débusquer les intentions et les objectifs des opérations de vente, d’achat, de travaux, d’aménagements qui nous étaient présentés dans des délais contraints, et selon les normes minimales exigées par la loi. Nous avons dénoncé en permanence les abus de pouvoir, les abus de langage, les attaques verbales, parfois personnelles, que ce soit en conseil municipal ou au cours des cérémonies officielles. Nous avons rendu compte de celà .

On pourra également retrouver dans les verbatim sur le site ensemble à gauche, la transcription des « bons mots » de l’ancien maire qui n’a de leçon de citoyenneté à donner à personne et son adjoint maire délégué non plus.

Nous retiendrons également que, ne reculant devant aucune contradiction ni aucun excès, notre ancien maire, après avoir plusieurs fois déclaré que nous ne représentions personne puisque nous n’étions que deux représentants de notre sensibilité politique au conseil municipal, s’est exclamé en public et en conseil municipal pour expliquer sa défaite : « cette élection est faussée, de nombreux électeurs ne se sont pas déplacés et en plus, il n’y avait même pas la gauche ! »
Là quand même, il a battu son record personnel ! Il a perdu et c’est la faute de la gauche !

Elle est bien bonne celle là !

Claire Mourier