Nicolas Bronard quitte le conseil municipal, son message :
Article mis en ligne le 28 septembre 2016
dernière modification le 17 octobre 2016

par DWebmaster

Bonjour,
Lors du dernier conseil municipal, j’ai annoncé ma décision de mettre un terme à mes fonctions de conseiller municipal. Les évolutions de ma vie professionnelle et personnelle ne me permettaient en effet plus d’honorer mon mandat électif. C’est avec regret, mais honnêteté et confiance que je quitte ce conseil.

Je tiens à rappeler que mon engagement à vos côtés fut celui d’un triple combat.

En tout premier lieu, celui de nos valeurs.
Des valeurs profondément ancrées dans la tradition de notre famille politique de gauche, mêlant des principes de justice sociale, de solidarité et de laïcité. Des valeurs une nouvelle fois menacées par le lent mouvement de déconstruction sociale, mais également par une frange anxiogène de la classe politique, espérant capitaliser sur les peurs et les fractures multiples de notre société. Des valeurs qu’il m’a semblé nécessaire de défendre dans une commune dont l’opulence pourrait avoir tendance à nous faire oublier la réalité sociale de notre pays. Des valeurs qui ne transigent pas avec les principes de dignité, de respect et de probité dans l’action politique. Ces principes, j’ai tâché de les appliquer sans relâche au cours de ces deux ans de mandat. Ils me sont apparus d’autant plus importants que la tendance actuelle du débat politique est à la personnalisation et à la parodie de l’expression publique. Une tendance par ailleurs aggravée par le réflexe naturel de nos adversaires politiques, récusant toute légitimité à la gauche, la cantonnant à une faction déresponsabilisée et déresponsabilisante.
Ces valeurs correspondent à ma volonté profonde de contribuer à la prise en compte de l’intérêt général. Elle renvoie à la nécessaire action citoyenne, dont les formes d’expression ne se limitent bien évidemment pas au seul engagement politique. Pour ma part, elle s’est traduite par plus de vingt ans d’action politique. Parfois avec doutes et douleurs, comme ce 21 avril 2002, mais le plus souvent source d’un perpétuel enrichissement mutuel. Au-delà des débats partisans, c’est cette responsabilité civique que j’ai tenté de porter afin que notre action ne soit pas qu’une somme d’intérêts particuliers.

Enfin, les principes et les valeurs ne sont rien sans application concrète. Je considère que la légitimité politique s’acquiert dans l’action, sur le terrain, au plus proches des enjeux locaux.
Si notre commune ne se trouve heureusement pas confrontée à de graves difficultés sociales ou économiques, son maire l’a placée dans une forme de torpeur, sous couvert d’une gestion raisonnable et prudentielle. Or, le potentiel de ses habitants, de ses talents et de ses acteurs économiques est immense. Plutôt qu’une commune repliée sur elle-même, sans projet et sans jeunesse, nous avions fait le choix, durant notre campagne électorale, de révéler ce potentiel et de l’inscrire dans un véritable projet de ville, élaboré de manière rigoureuse mais néanmoins créative.
Je demeure à cet égard convaincu que les domaines de la qualité de vie, du respect de l’environnement et des transports sont insuffisamment pris en compte.
Je tiens cependant à rappeler que Claire Mourier et moi-même avons eu à cœur de porter cette conviction, en particulier lorsque l’environnement de nos enfants était en jeu. C’est ainsi que, par force de persuasion, nous sommes parvenus à infléchir certaines positions de la majorité municipale, certes modestement, mais de manière concrète.
Cette contribution tient également à la crédibilité de notre parole, fondée sur une approche rigoureuse des dossiers, mais également une posture responsable et non partisane. C’est dans cette logique que nous avons soutenu, par exemple, le projet d’implantation d’Autolib sur le territoire de notre commune. Cette initiative s’inscrivant logiquement dans le projet de ville que nous avions porté au profit des circulations alternatives, nous avons privilégié l’intérêt des Chesnaysiens.
Je retiens de ces deux années de mandat une magnifique aventure collective qui m’a permis de rencontrer des personnes riches humainement et moralement. Je vous en remercie bien sincèrement et espère vous retrouver très prochainement.
Je demeure engagé, entends contribuer à nos réflexions collectives et à la défense de nos valeurs humanistes.
Je tiens, enfin, à remercier tout particulièrement Claire Mourier pour la qualité de son engagement et son soutien fidèle au cours de ces derniers mois.

C’est ainsi que nous retrouverons Claude Meunier dès le prochain conseil municipal, dont nous connaissons la force de conviction et la connaissance avisée des enjeux de notre commune.
Amitiés